Harry Potter - 5e année (Et si on existait)

Titre : Et si on existait
Thématique : Forum Fanfiction
Genre : [ ] Cucul [X] Normal [ ] Dramatique [ ] Humoristique [ ] Glauque/Gore
Type d’univers : Réel [ ] Modifié [X] Irréel [ ]

Nombre de joueurs souhaités: 2, peut-être plus si c'est quelqu'un de très actif et sur qui on peut compter (Les deux joueuses du sujet doivent donner leur accord et le personnage proposer doit être un élève normal de l'école)
Privé? Oui
Si, oui, réservé à : Redrose

But : Développer une histoire complexe à partir du canon (les livres et tous les éléments qui s'y trouvent) et des personnages qu'on y ajoute.
Présence d’une trame: [ ] Secrète [X] Connue // [X] Stricte [X] Souple // Durée [ ] Déterminée [X] Indéterminée

… préciser les grandes lignes:
Description sommaire du monde: Poudlard, 5e année d'études de Harry. Respecter le canon, les éléments concernant les lieux, l'époque, les restrictions...
Éléments importants pour les personnages : Étudiants de l'école
Éléments importants pour les lieux: Poudlard, on ira rarement à l'extérieur, sauf pour pré-au-lard
Éléments importants pour l'intrigue : J'ai déjà tout dit, je crois...

Donc commençons.

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La rentré scolaire. L'évènement le plus attendu et le plus redouté de tous les élèves. Pour elle, ce n'était qu'une année de plus. Une année de travaille, une année de surveillance et de protection. Peut-être sa dernière qui sait. Elle s'était entrainé tout l'été, comme a chaque été, et se tenait maintenant le dos droit, debout près du train.
La plateforme 9 et trois quart. Lieu caché où se retrouvait les étudiants pour prendre leur train. La métisse cherchait sa cible du regard. Sa mission. L'année dernière, elle avait été stupide et imprudente. Elle l'avait perdu de vu et il aurait pus en mourir. Un autre humain était bel et bien mort... et une jeune fille était mystérieusement apparut. Tout ça parce qu'elle n'était pas suffisamment performante. Elle ne pouvait pas se permettre d'échouer. Sa famille subissait déjà tellement de pression, de haine et d'injure. Elle ferait tout pour redorer son blason. Même si le chemin pour atteindre sa lumière était obscure.

Lentement, elle tourna la tête vers la droite et vit les cheveux noirs. Il était entouré de têtes rousses. Aucune doute, Harry Potter était arrivé. Dans un mouvement, elle s'était rapproché sans que le groupe ne s'en rendre compte. La jeune fille était là elle aussi. Quand ils entrèrent dans le train elle les suivit, mais n'alla pas s'asseoir avec eux. Elle s'installa dans le compartiment d'à côté.
Les élèves étaient bruyant et dérangeant, mais c'était une position idéale.

Ciceli s'ennuyait dans son compartiment de train où le silence régnait. Neville était gêné de la présence de Luna, Ginny et Luna lisait côte à côte le Chicaneur et Harry boudait ses deux meilleurs amis. Elle sortit rapidement de cette cabine à l'atmosphère morbide pour trouver le chariot à friandises.

Arrivée devant la montagne de bonbons qui s'y trouvaient , elle se prit une chocogrenouille avec la petite monnaie qui trainait dans sa bourse. Pensive face à la répartition dans laquelle elle allait participer cette année, exceptionnellement, parce que Dumbledore l'exigeait. Qu'allait-elle faire cette année? Elle allait revoir ces gens qu'elle craignait de croiser, retrouver l'inquiétude de l'inconnu, sans compter qu'elle devait ;a tout prix tomber dans la bonne maison. *Je veux être à Gryffondor, alors il n'y a pas de risque.* Belle illusion qu'Harry lui avait mise dans la tête qu'elle pouvait choisir la maison où elle irait. Mais elle y croyait.

Elle revint dans le wagon à la hâte et s'arrêta en chemin, un peu avant la cabine de ses amis. Elle n'avait pas envie d'y retourner, de les revoir ainsi, trop silencieux. Elle voulait un point d'ancrage auditif, quelque chose qui lui permette de passer le temps, parler, peu importe à qui, mais elle ne connaissait personne alors elle figea dans ce couloir qui semblait se resserrer sur elle.

Ils étaient insupportables. Windy se leva et sortit calmement du compartiment avant de frapper le mur. Ils ne pouvaient pas se tenir un peu tranquille? Toute cette activité dérangeait sa surveillance! Et évidemment, une pleine lune approchait. Tout pour aider son contrôle.
C'est seulement en levant la tête qu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule...
La jeune fille était là elle aussi. Bravo... et une tâche sur son dossier professionnel, une. Laisser un tiers partie voir ses sentiments. Cette perte de contrôle aurait dû être surveillé et contré.

"Oh eh... salut. Ciceli c'est bien cela?" Demanda-t-elle comme si de rien était.

La demie-elfe replaça une de ses mèches châtains derrières son oreille.

Ciceli se retourna en entendant le coup sur le mur, se réveillant de sa soudaine inertie. Elle vit la jeune femme qui se tenait devant elle, probablement de l'âge de Harry. Et elle connaissait son nom. D'où pouvait-elle connaître son nom?

- Oui, c'est moi. Et tu es?

Cette jeune fille n'était décidément pas comme les autres. Était-ce ses oreilles légèrement plus pointues ou ces cheveux blancs qui donnaient l'impression qu'elle appartenait à une classe à part. Harry allait commencer à s'inquiéter, non, si elle ne revenait pas assez vite? Après tout, la dernière fois qu'elle avait pris le train, elle avait été accostée étrangement par ce dit Malefoy, peut-être Harry croyait-il que cela se reproduirait. Ou peut-être était-il beaucoup trop occupé à se frustrer contre ses deux meilleurs amis concernant leur poste de préfet pour se soucier d'elle.

La demie-elfe eu un doux sourire. Sourire cachant un accès de frustration. Idiote! Elle n'était surement pas sensé connaitre ce nom... mais Dumbledore avait mentionné que cette jeune fille allait surement être dans l'entourage de Harry maintenant. Elle venait de faire une belle gaffe sérieusement.
Bon, rien ne s'était passé, rien de bizarre ne pas paraitre suspecte.

"Je suis Windy, une cinquième année." Dit-elle en tendant la main. "Je suis une connaissance de Harry."

Elle ne pouvait pas vraiment dire amie. Le trio acceptait sa présence depuis la troisième année seulement.

"Tiens tiens tiens, si ce n'est pas notre petite traitresse et une morveuse. Vous devriez retourner a vos compartiments, vous bloquer le chemin" dit une voix trainante derrière Ciceli.

"Malfoy, si tes chevilles étaient moins enflé, tu aurait surement assez d'espace pour nous contourner."

Ciceli se tourna vers Malefoy. Encore cette image de surface, comme un déjà-vu. Un battement de moins dans son rythme cardiaque, rien que ça. Et elle le dévisagea avec une pointe de dédain, face à l'insulte qu'il venait de lui lancer. Ses yeux marrons fixaient maintenant ceux d'acier de l'adolescent avec colère.

Il ne réagit pas tout de suite. Il ne s'était pas attendu à ce que ce soit elle, l'inconnue devant laquelle il s'était "humilié" lors du retour vers le quai 9¾, l'année précédente. Il ne comprenait pas non plus ce qui lui avait pris. Une impression d'avoir envie de la serrer contre lui, étrangement. Son cœur perdait lui aussi des battements, quelques unes. Pourquoi devant elle, il n'avait plus de mots? Mais il reprit sa contenance, rapidement, en détournant son regard de celui de la jeune fille.

- Et toi, tu penses pas que t'es gonflée d'étudier à Poudlard. Gonflée d'être avec des gens supérieurs. T'es qu'une main-d'œuvre, alors respecte ta place!

Il passa du côté de l'inconnue, en la bousculant, et entra dans un compartiment en claquant la porte, évitant au possible le regard de Ciceli qui ne trouva rien à dire, mais observa intriguée et inquiète celle qui se trouvait près d'elle.

Windy se mordit la lèvre et serra les poings. Comme si elle avait envie d'être ici, loin de sa famille. Elle aurait très bien pus le tuer ici et maintenant... mais un elfe n'avait pas le droit de blesser un sorcier sauf si c'était en accord avec sa mission... et cette teigne blond platine n'était pas une menace en ce moment. Tant qu'il ne menaçait pas ouvertement Harry, elle ne pouvait pas toucher un seul de ses cheveux.
Et il le savait. Il savait qu'il pouvait lui cracher à la figure et elle ne pourrait riposter. Ce sale gosse de sang pure avait tout les droits sur elle puisse qu'il connaissait son rang. Elle le haïssait. Il passa à côté d'elle, la bouscula et entra dans un compartiment un peu plus loin. La métisse ne pus que serrer les poings, fermer les yeux et le laisser faire. Elle aurait sa vengeance. Tous les humains pouvaient bien aller se faire voir, elle allait leur montrer que les elfes sont bien plus que des mercenaires.

De frustration, elle frappa le mur qui se renfonça légèrement. Une fois, deux fois, elle laissa même échapper un hurlement. Elle leur montrerait! Elle le tuerait! Le réduirait en bouillit. Quand des têtes curieuses sortirent de leur compartiment, elle réalisa son erreur. Elle avait perdu son sang froid.

"Je... Ce n'est rien, je me suis cogné le pied contre un coin de mur" dit-elle a un premier année terrorisé avec chaleur. "Il n'y a pas de mal retournez a vos occupation" Dit elle avec un rire.

Les élèves semblèrent la croire et retournèrent à leur compartiment. Ils connaissaient tous Windy... de vu du moins. Ils savaient tous qu'elle avait tendance a réagir étrangement.
Les seules têtes encore visibles étaient celles d'Harry, Ginny et compagnie.

"Ciceli, tu ferais mieux de revenir si tu ne veux pas tomber sur... oh" Harry compris soudain la réaction de Windy. Évidemment la Serpentard avait surement réagit à cause de Draco. "C'est déjà fait n'est-ce pas?"

"Potter, merci de te préoccuper de mon sort, mais je suis déjà habitué à ce genre de traitement."

Harry la fixait, inquiet. Il alternait avec la même nervosité entre Ciceli et cette Windy. Une connaissance de Harry, probable. Elle était arrivée tellement tard dans l'année précédente qu'il était normal qu'elle n'ait pas rencontré toutes les connaissances de ce dernier. Après cet accès de colère, la plus âgée avait rejeté les bons sentiments de Harry par une froideur impromptue.

- Je vais bien, Harry. Je t'ai déjà dit que je n'avais pas besoin d'aide pour m'occuper de moi-même, merci.

La plus jeune jeta un regard impuissant à celle qui faisait des tours de cheville pour éviter la douleur après l'effort. Puis elle rentra dans le compartiment duquel Harry sortit avant de fermer la porte.

Harry regarda Windy un moment. Il se sentait mal de ne pas pouvoir comprendre ce qu'elle endurait et savait voir à travers sa froideur toute la frustration que Malefoy lui avait emmenée à la surface. Il n'espérait pas la réconforter ou l'aider, juste lui dire de ne pas faire attention à ce gosse de riche prétention.

- Je croyais qu'il n'y avait que les gens qui me haïssaient et les profs qui utilisaient mon nom de famille pour me nommer. N'empêche, je voulais juste te dire que si tu t'emporte pour ce qu'a pu te dire ce crétin, c'est pas la peine. Il ne mérite même pas d'être considéré comme une source de problème ou de malheur. L'indifférence fonctionne mieux. C'est tout. À une prochaine fois, Windy.

Et il se retourna pour retourner dans son compartiment.

Elle l'écouta, se séparant mentalement de la réalité. Elle ne pouvait laisser sa mission la réconforter. Elle ne pouvait s'en rapprocher. C'était bien pour cette raison qu'elle essayait de l'appeler par son nom de famille le plus souvent possible. C'était une distance nécessaire. Elle ne pouvait pas commettre cette erreur elle n'en avait pas le droit.
Mais c'était si dure. Ces mots étaient si chaud, si rassurant.

"Mais c'est dur de rester indifférente à la vérité..." laissa-t-elle échapper malgré elle.

Se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, elle sursauta. Idiote, elle était une idiote. La jeune métisse était définitivement trop sous l'influence de la lune. Stupide lune! Pourquoi fallait-il que son père soit un loup-garou? Ça jouait avec ses hormones et sa massacrait son contrôle émotionnelle. Elle détestait sa condition. Comme si elle n'avait rien dit, elle se retourna pour entrer dans sa cabine.

"Elle a l'air gentille Ciceli." murmura-t-elle

Harry retourna à sa cabine, ne comprenant pas trop ce qu’avait voulu dire Windy par ces mots intrigants. Elle parlait de vérité comme d’un sujet douloureux. Que lui avait-elle caché qui la blesse à ce point?

La fin du trajet fut silencieuse. Harry était plus songeur que fâché, maintenant. Ciceli ruminait dans son coin sa rencontre avec le blond et se demandait pourquoi il lui disait tant quelque chose. Elle se posa aussi la question à savoir s’il éprouvait ce sentiment de déjà-vu, lui aussi.

Ils arrivèrent enfin à Poudlard où ils durent se séparer, Ciceli étant nouvelle et passant par les barques. Le chemin fut à tout le moins tranquille, mais elle ne se sentait pas à sa place au milieu de tous ces enfants plus jeunes qu’elle qui s’extasiaient devant le château. Elle le trouvait si sombre, au crépuscule, alors qu’elle sentait l’angoisse monter en elle. La répartition lui faisait peur, soudainement, si près. Ils avaient tout prévu, elle et Harry, mais elle commençait à douter. Le Choixpeau lirait en elle jusqu’où pour savoir où la mettre, verrait-il qui elle était vraiment, ou passerait-il au-delà de sa conception pour la mettre là où elle voulait.

Les pieds au sec dans le château, c’est une grande femme mince décorée d’un chignon qui prit les devant. Elle la reconnut à peine. La nervosité dévorait ses sens. Elle entra dans la Grande Salle sans surprise. Le ciel artificiel montrait une nuit sans étoile, couverte de nuages sombres. Devait-elle prendre cela pour un mauvais présage. Elle croisa les yeux d’Harry, à la table de Gryffondor. Il lui sourit. Elle sentit un peu de chaleur la rassurer. Elle devait simplement penser qu’elle voulait aller à Gryffondor.

Pas de détail sur son arrivée, ils avaient inséré son nom dans la liste des élèves de première année pour cacher son entrée. Avec le nom de famille qu’elle avait, elle allait être à la toute fin. Alors elle attendit. Elle devait simplement demander d’aller à Gryffondor. C’était tout. Elle attendit. Les noms coulaient comme le sable dans un sablier, la foule au centre de la pièce se pressait moins. Elle devait dire Gryffondor. De moins en moins d’enfants en attente. Elle attendait. Puis elle fut appelée, jeta un regard à son protecteur. Un sourire, il avait confiance en elle. Elle s’avança vers l’estrade, força ses lèvres en un sourire aussi, pour se donner une consistance.

Elle devait seulement dire qu’elle voulait être à Gryffondor. Elle monta l’estrade en s’approchant de la table des professeurs et, dans son dos, alors qu’elle allait se retourner pour s’asseoir sur le tabouret, la porte de la Grande Salle s’ouvrit bruyamment. Elle n’osa pas se retourner. Le vent glacial n’ayant plus d’obstacle lui fit un courant froid dans le dos et elle frissonna, autant de crainte que de froid. Elle sentit le frôlement des tissus quand le nouvel arrivé passa près d’elle, sa main lui effleurant l’épaule, subtilement, faisant semblant de l’écarter de son chemin, ultime supercherie pour tenter de la réconforter, sans succès. Elle se retourna enfin, n’osant lever la tête et croiser le regard de Rogue.

Elle s’assit sur le tabouret, tremblante, et oublia ce qu’elle devait dire. Elle était confuse, troublée. Elle voulait juste… Elle aurait juste voulu… Elle sentait les larmes monter à ses yeux et elle luttait contre elles de toutes ses forces. Le Choixpeau était si léger qu’elle ne le sentit pas. Sa voix quand il déclara la maison dans laquelle elle devait aller était si loin. Elle se rendit seulement compte que le poids infime avait quitté son crâne, qu’elle devait se lever, qu’elle devait partir, aller s’asseoir. Elle descendit le petit escalier et jeta un regard circulaire à la salle. Puis elle comprit que c’était les Serpentard qui attendaient en lui faisant une place. Elle ferma les yeux et serra plus fort les paupières, se mordant la lèvres. Puis elle alla s’asseoir, sans un regard vers Harry.

Windy entra dans son compartiment et s'installa de manière à pouvoir observer celui d'en face. La demi-elfe affichait clairement sur son visage qu'on était mieux de ne pas lui parler. Dean la regarda, mais continua a parler avec Seamus avec animation en voyant son visage sombre.

"Alors Seamus, ton été?" "Exécrable. J'ai éviter de justesse de ne pas retourner à l'école cette année" "C'est à cause du journal?" "Ouais"

Le journal... c'est vrai, la Gazette avait passé l'été à calomnier Harry et Dumbledore. Le ministère de la magie avait essayer de la retirer de l'école elle aussi, annulant sa mission. Par chance, le directeur avait décidé de l'engager a titre personnel, payant une forte somme de sa poche et en ajoutant une nouvelle personne à protéger: Ciceli. Ainsi, elle pouvait continuer sa scolarité et devenir assistante pour deux ans suivant sa graduation si sa nouvelle mission avait encore besoin de protection d'ici-là.
C'est avec ces pensées en tête que le trajets de train fit son cours, interrompu seulement au moment de se changer. Une chance qu'elle était la seule fille du compartiment, elle pus se changer dans son intimité sans avoir a exhiber ses multiples cicatrice.

Arrivé à la Gare, la mercenaire suivit discrètement Harry et compagnie. Elle entendit le survivant se questionner sur les Sombrals avant de se faire confirmer leur présence par Luna Lovegood. Elle les voyait elle aussi, nota Windy. La bonne chose était qu'elle ne les craignait pas.
Avec un soupire, elle regarda la diligence s'éloigner et embarqua dans la suivante.
Elle avait maintenant deux charges à protéger au mieux de ses habilités. Comment faire pour les surveiller? Bon, les deux semblaient bien s'entendre, pas de problème. Ils seraient surement toujours ensembles. Aucun problème.

Pourtant, quand elle s'installa à sa table, le plus à l'écart possible, elle se rendit compte d'une possibilité désagréable. Ciceli n'avait pas encore été répartit. Si elle n'était pas à Gryffondor... ce serait plus dur.
Et en entendant l'annonce du choixpeau, elle laissa sa tête frapper la table une fois. Serpentard... de toutes les maisons, Ciceli avait été envoyé à Serpentard! La pire de toute.
Et comme si ça ne pouvait pas être pire, elles s'étaient parlées le matin même. Si la jeune fille se montrait amicale envers sa gardienne, les Serpentards ne lui feraient pas la vie facile.

Le festin commença sans attente supplémentaire. Elle mangea peu, ne regarda personne, sentant le poids de dizaines de regards curieux sur elle. Un poids brûlait son cœur, celui des yeux qui ne la regardaient pas. Elle grignotait quelques petites choses, seulement pour faire semblant d’aller bien, jetait de petits coups d’œil aux gens autour d’elle, feignant la gêne.

- Tu es nouvelle?

Comme si ce n’était pas évident puisqu’elle venait de passer à travers la répartition. Elle regarda quand même faiblement qui le lui demandait. Une adolescente, peut-être qu’elle avait le même âge qu’elle. À l’âge où ils allaient à l’école, on ne pouvait deviner en quelle année étaient les autres élèves. Mais c’était tout de même une jeune fille, aux cheveux noirs.

- Oui.

Elle redescendit le regard.

- Pourquoi tu as l’air plus vieille que les autres nouveaux?

Et pourquoi elle posait ce genre de questions stupides? Sincèrement, elle leva les yeux, cherchant une réponse à cette question, quelque chose qui ne serait pas étrange, quelque chose qui aurait l’air honnête.

- J’ai eu droit à un échange depuis les États-Unis, à cause du déménagement de mes parents. Ils sont Anglais, mais mon père travaillait en Amérique jusqu’en juillet dernier. Je suis passée d’une école là-bas à Poudlard pour poursuivre mes études de magie sans délai. Ici, je suis donc en troisième année.

C’était assez, non. Elle devrait avoir assez d’information pour être satisfaite. Si elle n’avait pas déjà entendu les rumeurs sur son arrivée à la toute fin de l’année dernière.

- Oh, d’accord. Je savais pas que c’était possible de changer d’école comme ça.

Enfin… Elle pouvait recommencer à ronger sa peine pour éviter de fondre en larmes.

- C’était comment là-bas?

Zut!!! Mais pourquoi les gens étaient si curieux? Elle vit cependant disparaître la nourriture sur la table alors que Dumbledore se levait pour la sauver grâce au discours de début d’année. Son interlocutrice cessa de s’intéresser à elle et écouta le mot de bienvenue du directeur. Ciceli n’écouta pas. Elle était toujours aussi perdue dans ses pensées. Perdue dans sa déprime.

Enfin, enfin… Les élèves purent se lever et aller dormir, suivant leurs préfets jusqu’au dortoir de leur maison. Elle fut docile et silencieuse dès lors et se rendit jusqu’à son lit avec une pointe d’espoir, celui d’une paix réconfortante après une longue journée de mauvaises nouvelles et de problèmes. L’espoir de trouver dans le sommeil un échappatoire à la galère dans laquelle elle s’était mise.

Alors, elle s’étendit dans le lit, prit à peine le temps de refermer les lourds baldaquins verts et s’endormit en quelques secondes.

La demi elfe tourna la tête vers Ciceli. Au moins elle ne s'était pas assis à côté d'elle. Raison la plus probable? Elle ne l'avait probablement pas remarqué. Comme la table était froide pour sa joue, Windy se redressa et écouta les conversations. La jeune fille semblait mal à l'aise de discuter de son passé tout en mangeant.
Elle-même n'avait pas très faim, mais elle se força a se nourrir. Première règle qu'on lui avait apprise, un bon soldat doit se nourrir trois fois par jour pour être en excellente forme en tout temps. Donc, c'est ce qu'elle faisait.

Autre point important, tiens tes amis près de toi et tes ennemis encore plus. Sur ce point là, c'était un avantage d'être dans la même maison que ses ennemis. Elle pouvaient toujours les écouter, les épier.

En entendant le subtile changement dans la voix de Ciceli, elle se prépara a intervenir, mais elles furent sauvé par le directeur et son discours de début d'année... discours qui fut interrompu par la nouvelle professeur de défense contre les forces du mal.

C'est à ce moment précis que son univers s'écroula autour d'elle, ne laissant dans son champs de vision que la représentante du ministère. Non, pas ici? Pas à Poudlard?! Elle sentit les yeux froids de la femme se poser sur elle quelque secondes et elle sentit le sang quitter quitter son visage.
Le ministère. À Poudlard. Ministère qui ne voulait pas qu'elle protège Harry Potter et qui ignorait l'ajout de Ciceli dans les paramètres de sa mission.
Et la représentant, Dolores Ombrage, était connu pour son dégout des races non humaine.

Donc, une fois de plus, Windy se frappa le front sur la table sous les regards narquois des autres serpentards.

"Il va falloir que tu te tienne la langue cette année Mirond'ill!" lança Blaise méchamment.

"Peut-être qu'elle va enfin agir selon son rang" murmura Pansy

Windy serra les poings et quitta la salle au moment même où les discours se terminèrent. Pas question d'entendre ces railleries plus longtemps. Elle connaissait déjà tous les mots de passe de l'école de toute manière.
L'information était ce qui lui permettrait de protéger les élèves.
Elle entra donc, juste un peu avant les autres, dans la salle commune, puis dans son dortoir et ferma les rideaux avant de lancer les sortilèges de protections habituels.

À son réveil, Ciceli trouva son oreiller trempé de larmes. Avait-elle pleuré tant que ça durant son sommeil? La douleur qu’elle avait ressentie la veille lui semblait lointaine. Un nouveau jour se levait. La vie continuait. Ce qu’il fallait qu’elle fasse, c’était profiter de celle-ci en sautant par-dessus les désagréments et les problèmes. Et puis tant pis si les baldaquins qu’elle soulevait le matin étaient verts, si elle ne voyait pas ses amis dans sa salle commune, si elle devrait endurer des imbéciles dans son dortoir. Ce n’était pas la fin du monde. Ta maison ne faisait pas de toi quelqu’un d’autre. Elle n’avait pas d’intérêt à se mettre à déprimer, pas d’avantage, pas de résultat. Cela ne réglait rien.

Alors elle se leva, ce matin-là, sans se tracasser. Elle se rendit à la Grande Salle, où il n’y avait presque personne. Pourtant, il était tard, déjà 7h30, les cours commençaient dans peu de temps, non. La professeure McGonagall s’approcha d’elle, lui tendant un horaire. Elle semblait en colère, ce matin.

- Merci!

Ciceli ne s’était pas posé de question, elle avait seulement dit ce qui lui venait. Quelqu’un prenait la peine de lui apporter son horaire, c’était la moindre des choses que de la remercier. McGonagall, elle, parut très surprise.

- Tu es bien la première qui me remercie de tous les Serpentard à qui j’aie donné leur horaire. La prochaine fois que Rogue me fait un coup pareil.

Ciceli réussit avec peine à cacher un sursaut. La professeure partit, un peu moins bougonne. Ciceli regarda son horaire à la va-vite, savoir si elle avait cours ce matin. À neuf heures, elle avait Potions, en commun avec les Serdaigle. Pénible. Mais elle se força à sourire. Il fallait que ça arrive, à un moment ou à un autre. Aussi bien que ce soit le matin où elle avait décidé d’être heureuse malgré TOUT.

Elle se leva avec une galette à l’avoine et aux pépites de chocolat dans les mains, prête à trouver son local avant le début du cours, mais elle croisa Harry à l’entrée de la Grande Salle.

- Ciceli! Mais qu’est-ce qui s’est passé hier?

- Je sais pas… J’avais oublié un détail, ça m’a bousculé au dernier moment. J’avais pas tout prévu. Mais c’est ma faute, et puis, c’est pas grave. C’est qu’un dortoir, un groupe. Je suis moi, et ils sont eux. S’ils m’aiment ou pas, c’est eux qui le décident, ça m’empêchera pas de te parler, à toi ou à qui que ce soit, d’ailleurs.

- Mais tout était prévu.

- Arrêtes de t’en faire. C’est pas grave, je te dis. Va voir McGonagall, elle a besoin d’un peu de réconfort de sa maison, je crois, ce matin.

Elle passa son chemin et descendit vers les cachots en passant par le Hall, où, finalement, elle trouva les élèves de la plupart des maisons en train de se faire distribuer leurs horaires. Elle évita de vérifier si son premier professeur s’y trouvait en traversant les masses d’élèves.

Elle trouva sans peine son local et s’y prit une place, une heure en avance, en ouvrant son manuel de Potions. En le feuilletant, elle remarqua que c’était presque uniquement des potions de débutant et le referma vite pour se prendre un autre manuel. Elle choisit celui d’enchantements, curieuse. Là, elle aurait du mal. Elle étudia jusqu’à ce que des élèves entrent dans la pièce en plus grand nombre. Elle referma son manuel de sorts et le rangea, préparant sa table, prenant de l’avance. Sa trousse de potion était déjà organisée, elle sortit les ingrédients de base, ceux qu’elle avait le plus de chances de devoir utiliser. Elle tenta aussi de deviner quelle potion Rogue leur donnerait pour un premier cours, se fiant aux potions du manuel comme référence.

Elle avait prit soin de prendre sa table à l’écart du bureau du professeur, alors elle fut surprise quand elle vit un élève de Serpentard s’asseoir près d’elle.

- Hé, ça te dérange pas que je m’installe avec toi?

- Hum, non. Mais je te préviens, si tu me ralentis, je serai sans pitié.

Elle avait dit ça avec humour, mais l’autre blêmit un peu.

- Je blague, mais tente quand même de pas me gêner dans ma préparation, je suis perfectionniste.

C’est ce moment-là que choisit le professeur pour entrer dans la salle. Sa longue cape noire flottant derrière lui, il traîna jusqu’à son bureau, fit le tour de la salle de ses yeux sévères. Il avait l’air fatigué. Elle détourna le regard, se concentra momentanément sur sa trousse apothicaire.

- Nous allons préparer une potion de Défroissement. Ça ne ferait pas de tort à la plupart de vos uniformes.

Ciceli commença à sortir les ingrédients de la potion avant même d’ouvrir son manuel. Le garçon près d’elle la regarda faire pendant que Rogue expliquait les propriétés de la potion et les critères de correction. D’un coup de baguette magique, elle alluma le feu sous son chaudron, juste à la bonne température. C’était bien les seuls sorts qui ne lui posaient pas de problèmes, ceux qui servaient à ajuster la température des flammes sous ses potions. De même que les sortilèges informulés. Elle y excellait si elle maîtrisait les sorts qu’elle tentait de lancer.

Silencieusement, pendant que l’eau dans son chaudron commençait à bouillir, rendue rosée par l’ajout de jus de grenade, elle coupa efficacement, rapidement, tous les ingrédients nécessaires. Rogue ne vint pas voir à sa table de toute la première demi-heure. Après ce temps, Ciceli mélangeait doucement sa potion et donnait des conseils à son collègue dont la potion n’avait apparemment pas la bonne texture. Après encore quinze minutes, elle embouteillait sa solution blanche et l’emmenait à la table du professeur. Il lui jeta un coup d’œil.

- Miss Volamour? Êtes-vous certaine d’avoir déjà terminé?

- Oui, monsieur. Une potion aussi simple, si ce n’était du temps d’ébullition nécessaire à la faire épaissir en crème, ne m’aurait prise que quinze minutes, sans vouloir vous offenser.

Elle finit le cours son livre de métamorphose à la main. Son livre de potion n’avait pas quitté son sac depuis 8h15. Elle se rendit à la Grande Salle pour une collation.

Windy ouvrit les yeux avec difficulté, ayant très peu dormis de toute la nuit. Ses paupières étaient si lourdes, mais elle ne pouvait pas simplement rester dans son lit. On aurait sa tête si elle séchait. Déjà que le ministère n'attendait qu'un seul faux pas de sa part...
Ils trouveraient bien un moyen de la faire renvoyer et ça, elle voulait à tout pris l'empêcher. La magie était la seule chose qui la rapprochait de son père... même si elle n'avait pas le droit de lui parler. Se trainant péniblement hors de son lit, elle mit les pieds dans un bol d'eau. Merveilleux. Quoi de mieux pour commencer la journée qu'une petite farce de ses chères compagnes de dortoir?

"Bienvenue a Poudlard Windy" Murmura-t-elle sous les ricanements de Pansy et Milicent.

"Oh, ne le prend pas mal voyons. Qu'est-ce qu'une petite farce entre copines?" dit la sangsue en chef avant se retourner se préparer.

L'énorme bouledogue qu'était Milicent Bulstrode eut un autre rire grave avant d'enfiler sa robe de sorcière et de sortir, laissant Windy seule à se brosser les cheveux. La demi-elfe fit de son mieux pour ne pas regarder les murs sans fenêtres et finit de se préparer pour sortir... seulement pour qu'un sceau d'eau lui tombe sur la tête le moment où elle franchit le pas de la porte.

De mieux en mieux.
Avec ennui, elle lança un charme d'assèchement sur ses vêtements et sortit sous les rires de sa maison. Oh les merveilles de la fraternité des Serpentard... Au moins, après quatre ans, la première année s'étant mieux passé, elle avait finit par s'y habituer. Pas de quoi s'ouvrir les veines, elle était entrainer à résister aux pire forme de torture connue. Que ce soit magique, physique ou encore psychologique. Il s'agissait seulement de s'y préparer mentalement et d'y résister... ou, dans le cas contraire, fuir avant d'exploser.

Aujourd'hui, elle avait réussit à se retenir jusqu'au Hall, la majorité des élève déjà la à recevoir leur horaire.
Bon elle avait... étude libre, double cours de Potion avec les Gryffondor, Histoire de la magie, étude des runes, divination
Donc... elle s'était levé pour rien du tout au final. Elle avait une période libre! Au moins, les Lundi matin à venir elle le saurait.

Marchant sans entrain vers la grande salle, elle aperçut Ciceli aller vers le sous-sol et le trio aller vers l'aile où se trouvait le cours d'histoire.
Zut... Elle allait avoir cours avec Harry et compagnie. Enfin bon, elle ne pouvait rien y faire de toute manière.

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Elle se dirigea vers son cours de potion et s'installa à l'avant, près du bureau du professeur Rogue. Comme elle s'y attendait, personne ne s'installa à côté d'elle. Les gryffondor préféraient s'asseoir le plus loin possible du sombre professeur alors que les serpentard ne voulaient pas s'associer à une sang mêlé de rang encore plus inférieur. Au moins on ne la déconcentrerait pas. Elle aimait les cours de potions, même si le professeurs était acerbe et méchant. C'était un cours proches de ses cours d'empoisonnements à la maison. C'était donc relativement simple pour elle et elle n'eut aucun problème à terminer son exercice... comparé à Harry qui avait oublier l'ellébore. Erreur de lecture simple, mais qui valait toujours les foudres du professeurs.

Au moins elle pouvait être heureuse d'être dans Serpentard pour cette et unique raison. Le professeur Rogue ne pouvait pas la désavantager.

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Le reste de la journée se déroula sans problème, la majorité des cours s'étant concentré sur les BUSE. Elle reçut un message en runique lui annonçant qu'Harry avait reçut une retenue chaque soir de la semaine. C'était un message de la main de McGonagal.

Donc, tous les soirs, elle allait devoir monter la garde et s'assurer qu'il n'était pas torturé ou quoique ce soit du genre. Merveilleux.

En sortant du cours de potion, elle était retournée. Elle n’osait croire ce qu’elle avait fait, lui parler de cette manière. Comment elle, il… comment avaient-ils pu si bien jouer la comédie? Cacher tant en deux phrases, imposer la nouvelle obligation, rester distants, inconnus. Son questionnement, de même que le souvenir de ces deux phrases la mettaient dans un état comateux éveillé.

Durant l’après-midi, elle eut deux ou trois cours qui ne la tirèrent qu’à peine de cette léthargie. Seul le cours de métamorphose eut un peu d’effet sur elle. C’était tellement difficile pour elle qu’elle ne devait penser qu’à ce sur quoi elle se concentrait pour ne pas faire de bêtises graves. Elle ne réussissait toujours pas bien, mais au-moins ne créait-elle pas de catastrophes par inattention.

McGonagall vint l’aider un peu, mais ce ne fut pas concluant. Frustrée de si mal performer dans ce cours, elle alla jusqu’à dire une bêtise devant la professeure.

- Je préfère les potions.

McGonagall la regardait avec de grands yeux. À chacun ses talents, seulement, elle semblait en savoir plus que ça. Ciceli continua de fixer la professeur jusqu’à ce qu’elle aille aider un autre élève.

À la fin de ce cours, elle était plus inquiète que léthargique. Qui d’autre savait qui elle était? Qui savait d’où elle venait vraiment? Devrait-elle se méfier de tous ses professeurs? Ce serait désastreux s’ils savaient tous. Même si seulement un savait. Quelle opinion d’elle ils auraient s’ils savaient la vérité? Sincèrement, elle préférait l’ignorer.

Après avoir soupé, nerveuse, vérifiant que personne ne la regardait de travers, elle redescendit à sa salle commune où elle entra en donnant le mot de passe. Vérifiant que personne qu’elle n’avait pas envie de voir ne se trouve devant la cheminée, elle s’assit dans un fauteuil, face au feu, et pratiqua sa métamorphose, tentant d’oublier le regard de sa professeure.


Harry trainait jusqu’au bureau de Dolores Ombrage pour sa première retenue de la semaine. Déprimant. Il avait le don de se mettre les pieds dans les plats. Pourtant, il ne regrettait pas. Comment aurait-il pu regretter? Il n’avait dit que la vérité, rien que la vérité. Alors qu’avait-il à se reprocher?

Il entra dans le bureau et s’assit là où on le lui demandait. Rien de grave, faire de la copie, jusqu’à ce qu’il réalise de quel type de copie il s’agissait. Il serra les dents et continua quand même. Tant pis. Il avait dit la vérité. S’il fallait qu’il endure, il avait l’habitude.

Après un temps qu’il n’arrivait plus à calculer, sa tête lui faisant tellement mal à force de perdre du sang, il put partir. Il tira sa manche sur sa main, prêt à tout pour endurer ce fardeau seul.

Quand il sortit, il remarqua Windy, pas très loin. Tirant un peu plus sa manche, il l’interpela.

- Hé! Windy! Qu’est-ce que tu fais ici?

Elle avait été envoyé a Serpentard. Sa maison, son territoire, son palais. Parce que bien entendu, il était le prince de Serpentard, c'était bien connu et tous le savaient. à L'exception des premières années, mais cette ignorance duraient peu longtemps.
Et elle avait été envoyé ici. Cette jeune inconnue du nom de Ciceli, celle qui lui donnait cette étrange impression. Quand il le regardait comme ça, il ne ressentait rien... mais quand il voyait ses yeux, alors là seulement, il avait l'impression de la connaître.

La dernière fois, Potter était intervenu. Il l'avait ridiculisé dans le train, devant elle et il n'avait pas eu le temps de lui parler plus, la deuxième fois, elle était avec la sous-classe. L'elfe... mais maintenant, maintenant il l'avait, devant lui, assise devant le feu et seule. Ses deux premières rencontre risquaient de la rendre méfiante. Il devrait faire preuve de prudence pour l'approcher.

Lentement, comme si de rien était, il alla s'asseoir non loin d'elle, près du feu.
Sans un mot.

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Windy était passé à la salle commune, avait jeter quelques sortilèges de protection sur ses effets personnels, puis, l'heure de la retenue approchant, fit son sac. Ses livres pour l'étude, du parchemin vierges pour écrire ses devoirs ou quelques notes personnelles, une bouteille d'encre et deux plumes. Elle glissa aussi une dague dans un compartiment secret de son sac. Elle avait pris la précaution d'enchanter la dague pour qu'elle ne soit pas détecter par les sortilèges les plus simple.

Elle s'était ensuite installer non loin du bureau d'Ombrage, dans un espace qui la cachait aux yeux des passant. Espace étroit et inconfortable, mais c'était nécessaire. Observant la porte du bureau, elle vit Harry y entrer. Parfait, elle allai pouvoir s'installer maintenant. Elle étendit ses parchemins et ses livres sur le sol et commença à travailler, tendant l'oreille.
Rien de suspect. Elle continua son travail toute la soirée, puis entendit un changement de rythme dans la retenue. La demi elfe boucha sa bouteille d'encre, essuya sa plume et rangea le tout dans son sac. Elle venait de se relever quand Harry sortit.
Elle avait été trop lente. Windy n'avait pas pus rejoindre sa cachette.

"Potter? Je ne fais pas grand chose d'important, je cherche simplement a rester loin de mes chers camarades. Toi, que fais-tu ici?"

Harry écouta la réponse de Windy avec intérêt. Il comprenait qu’elle cherche à éviter la présence des Serpentard puisqu’ils faisaient preuve d’autant de haine envers elle qu’envers lui. Mais il ne pouvait se résoudre à l’idée qu’elle ait choisi cet endroit précis pour s’en éloigner. C’était louche. C’était plus qu’une simple coïncidence. Il n’en dit pourtant rien et conserva ses doutes en lui. Il n’avait rien de concret encore. Il savait que cette jeune fille était plus mystérieuse qu’il n’y paraissait et qu’elle lui cachait quelque chose. Il lui manquait toutefois de preuves. Alors il devait se rapprocher d’elle pour en trouver. Et puis, ce mystère qu’elle dégageait comme une aura, ça l’attirait incroyablement.

- Euh… Je sors d’une retenue.

Il avait rougi. C’était un peu gênant d’avouer avoir été puni dès le premier jour de classes. Mais il resta calme, cachant toujours sa main avec sa manche. Il n’avait rien fait de mal, alors il n’avait pas de honte à ressentir d’avoir été collé.

- Tu veux aller prendre un café avec moi à la cuisine. C’est plus tranquille que la Grande Salle, et on a des petits gâteaux à volonté.

Et en même temps, peut-être que Dobby aurait une solution pour effacer ces marques sur sa main. S’il fallait qu’il passe son temps à la cacher, ça commencerait à être louche. Il lui présenta le chemin, apparemment en attente qu’elle le suive. Il était clair qu’il n’accepterait pas qu’elle refuse son invitation.

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Ciceli ne remarqua qu’un bon moment après qu’il soit arrivé la présence de Drago. Après tout, avec les yeux planqués dans son livre de métamorphose, elle n’avait pas vraiment porté attention. Mais elle finit par le voir, assis là, dans un fauteuil, pas très loin d’elle. Et ils étaient seuls. Zut! Elle ne pourrait pas y échapper comme les fois précédentes alors.

L’impression de déjà-vu soutenue la titillait de plus en plus. Pourquoi elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus? Elle était trop jeune pour perdre la mémoire, pourtant.

Elle fit semblant de ne pas faire attention à lui, faute de ne plus pouvoir faire comme si elle ne l’avait pas vu, puisqu’elle avait posé son regard sur lui suffisamment longtemps pour que leurs regards se croisent. Elle se dit qu’il finirait par partir, mais il restait là.

Elle finit par remarquer un autre élève qui s’approchait du foyer, mais celui-ci put seulement tourner les talons et repartir, comme si quelque chose dans ce son l’avait fait changer d’avis. Avait-il fait quelque chose à la salle commune pour que les autres élèves n’interviennent pas? Elle ne ressentait rien, pourtant, qui puisse trahir la présence d’une magie comme celle-là. Elle l’aurait sans doute remarqué, s’il avait jeté un sort. Il ne pouvait pas déjà maîtriser les sorts informulés. Elle-même se considérait comme une sorcière douée et ne pouvait utiliser que trois ou quatre sorts de cette manière, et c’était ceux qui lui servaient à la confection des potions.

Rahhh! Ça l’embêtait à la fin de ne pas pouvoir se concentrer. Sa journée avait été assez pénible comme ça, déjà. À part les potions, elle avait été incapable de réussir ne serait-ce qu’un seul sort dans ses autres matières. Elle s’en voulait d’être si mauvaise en magie. Et elle s’en voulait de s’être surestimée elle-même. Et elle lui en voulait, à ce petit blond prétentieux, de l’empêcher de se concentrer sur son stupide livre de métamorphose.

- Tu préfères que j’aille étudier dans mon dortoir?

Il allait être content, elle avait parlé la première, voilà! Elle se rendit compte de cette pensée et de combien elle était enfantine. Non, mais pour quelle idiote elle se prenait maintenant. Elle se renfrogna encore davantage, réalisant que pendant un instant, elle avait pensé de manière terriblement égocentrique et nombriliste. Elle prit une grande inspiration et s’ordonna de vieillir en commençant à ranger ses manuels dans son sac.

"Tu sors d'une retenue le premier jour? Potter, si tu continu ainsi, tu vas dépasser les jumeaux Weasley et tu n'as même pas l'excuse d'être un grand farceur. J'imagine que tes valeurs de Gryffondor t'ont encore attiré des ennuis."

Nonchalamment, elle remarqua qu'il cachait sa main. Il s'était passé quelque chose alors. Une méthode de torture avait potentiellement été utilisé, visant une petite surface. Pas de fouet, pas de chaine, mais on ne pouvait mettre de côté la cire fondu, les petites brûlures et les couteaux. Pour voir de quoi il en ressortait, elle n'avait pas de choix. Il fallait qu'elle accepte de le suivre aux cuisines.
Après tout, c'était un fait connu que Harry Potter était l'ami des elfes de maison et en particulier de celui nommé Dobby. Il y avait de bonne chance qu'il essai de lui parler de sa blessure.

"Un bon café ne serait pas de refus." dit-elle avec douceur.

Et puis, il n'avait pas l'air d'être prêt à accepter un refus. Elle le laissa la guider aux cuisines. Quand ils entrèrent, les elfes de maison les entourèrent en renouvelant révérences et compliments. Cette servitude complaisante dérangeait fortement l'elfe des bois, mais elle savait qu'ils ne pourraient vivre sans cette servitude.

"Vous pourriez nous arranger du café et des gâteaux? Ça ou du thé et des biscuits."

"Bien sur maitresse, aucun problèmes jeunes maîtres" Ce genre de formules fusaient de toutes part alors que Windy et Harry étaient poussés vers une table.

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Drago eut un sourire amusé alors que Ciceli lui parlait enfin.

"Ne te dérange pas pour moi. Je ne cherche qu'à savoir à qui tu ressembles"

Après tout, il était surement le seul à avoir l'impression de la connaître. Il ne pouvait imposer sa vision des choses sans avoir la certitude qu'il la connaissait sinon il serait ridiculisé à nouveau et en tant que Prince des Serpentards, aucune chance qu'on lui fiche la paix. L'humiliation n'était pas une option.


(cours je sais >.<)

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[Une réponse d'ici un ou deux jours, le temps de rassembler mes idées et de les mettre sur le web ici]