À la maison

Samuel reposait sur son lit, dans la quiétude de sa chambre aux fenêtres placardées. En fait, «reposer» était un mauvais terme car l'adolescent ne dormait pas. Ses paupières ne tressaillaient pas, assaillies par des rêves, ni son torse se soulevait sous l'emprise d'une respiration régulière. Il était immobile, couché en biais, et l'avait été ainsi pendant environ 15 heures. Il était ainsi, figé dans un sommeil surnaturel, dans la même position qu'il se trouvait hier matin.

Soudain, tout d'un coup, il ouvra ses yeux et se redressa. Il n'avait eu aucune transition de l'état endormi à celui d'éveillé. Simplement, une seconde il était inerte et l'autre il était animé. Il n'éprouvait nullement l'engourdissement de l'éveil qui affectait les mortels. En une fraction d'un instant, il était pleinement alerte et conscient.

Il savait instinctivement que le soleil à l'extérieur éclairait de ses derniers rayons mortels la ville de Londres. Cette horloge «biologique» avait toujours fait partie de lui, même lorsqu'il vivait encore. Elle ne l'avait pas quitté lors de sa transformation et l'adolescent se réveillait toujours une quinzaine de minutes avant que l'astre du jour fasse place à la nuit. Une qualité qu'il savait rare chez les siens. Helena s'éveillait toujours vers 22 heures. Peut-être était-ce à cause de l'âge? Après tout, Samuel n'avait même pas atteint l'âge de 200 ans et il ne savait trop ce que lui réservait l'avenir.
Si avenir il pouvait posséder.

Samuel se leva, fit quelques pas dans sa chambre avant de réaliser qu'il portait les mêmes vêtements depuis trois jours. Ne transpirant plus depuis 132 ans, il avait perdu l'habitude de se changer et de se baigner à tous les jours. Toutefois, la poussière de la ville avait laissé sa trace sur son visage et ses ongles étaient noirs de crasse. Il se dirigea donc vers la salle de bain prit une douche rapide. Après tout, la saleté sur son corps d'immortel était superficielle : il n'y avait aucune trace de sébum, sueurs ou autres sécrétions naturelles.
Son corps était mort.
Il coupa l'alimentation d'eau et sortit de la douche. Il se dirigea vers le miroir qui s'était embué dans l'environnement humide de la salle de bain. D'un geste mécanique, à peine forcé, Samuel balaya de la main la vapeur condensée sur la surface réfléchissante. Son image apparut aussitôt. Ses yeux bruns, glacés d'une vieillesse jurant avec son apparence et greffés d'une apathie sans fond, lui renvoyèrent l'ennui perpétuel de ses prunelles. L'éternel visage imberbe à la peau laiteuse ni reflétait pas une certaine joie de vivre typique des enfants de son âge. Il y avait seulement une froideur morne ayant un arrière goût de rancis.
Puis, il attrapa une serviette, séchant son corps et sortit de la pièce. De retour à sa chambre, il s'habilla de vêtements propres.
Il attrapa son téléphone cellulaire qu'il avait laissé sur sa table de chevet. L'appareil sortit de son mode de veille : aucun nouvel appel. Il reposa la machine sur le meuble près de son lit puis attrapa son ordinateur portable qu'il avait laissé au sol. Il vérifia s'il avait de nouveaux courriels (de nouveau contrats) qui l'attendait.

Code:: «WIN BIG WITH THIS EXCLUSIVE CASINO OFFER»

Samuel ne se donna même pas la peine d'ouvrir celui-ci. La suppression fut automatique.

Code:: «ENLARGE YOUR PENIS!!!»

Si le vampire pouvait de se souvenir de comment sourire, il l'aurait fait. Son pénis, hein? Ce boyau de chair totalement désuet désormais? Oui. C'était bien cela. Suppression de ce courrier électronique.

Code:: «CONTRAT POUR ALISTER»
«Bonjour. J'ai entendu parler des services que vous offrez par une bonne connaissance. À ce que j'ai cru comprendre, vous ne rencontrez jamais vos clients en personne, ce qui en soi, me convient très bien.

Si je vous contacte aujourd'hui, c'est que j'ai un travail à vous offrir. La cible aux dernières nouvelles, se trouvait à Loughton. Je désire son anéantissement complet. Les moyens ne me dérangent pas, je désire simplement des résultats. Je vous offrirais 6300* livres sterling pour votre boulot, payable en deux versements. La moitié serait déposé dans votre compte si vous acceptez l'offre et la suite une fois que votre partie du marché est remplie.
Si vous êtes intéressé(e), vous n'avez qu'à me répondre par courriel et je fournirais plus d'information.»

Samuel relis le courriel deux fois, puis, prit un temps pour penser. La réserve de sang ensaché traînant dans le réfrigérateur commençait à diminuer et il y avait plusieurs mois qu'il n'avait pas accompli un boulot... C'est à croire que ces temps-ci, personne ne cherchait d'assassin.
Il se décida finalement. Ses doigts volèrent sur le clavier miniaturisé de l'appareil électronique, composant une courte réponse :

Code:: «J'accepte.
-Alister»

Il referma l'ordinateur et le posa à ses côtés. Il resta un moment ainsi, à fixer un point invisible. Si l'air pouvait encore circuler dans ses poumons, il aurait soupiré.
Mais il ne respirait plus.
Son corps était mort.
Il eut une rapide pensée pour le cimetière dans lequel ses parents, ses soeurs et ses frères étaient enterrés. Il ne rejoindrait jamais leur tombe. Jamais les vers ne mangeraient sa chair parce qu'il était...
Mort. Mort. Mort.

Des images se formèrent sur ses iris sans qu'il ne le désire. Des cadavres. Des millions de cadavres, se levant de la terre, leur bouche ouverte sur un cri silencieux. Il se dirigeait vers lui, d'un pas lent, mais se rapprochant inexorablement de lui. Par leur orbite creuse on voyait leur cerveau. De la purée de cerveau en vérité, qui depuis longtemps s'était décomposé. Ils tendaient leurs mains semi-squelettiques vers lui...
Ils allaient l'attraper...

Cours, Samuel, cours!

Ses muscles refusaient de bouger. Il était paralysé, comme il l'était durant le jour, et les zombies se rapprochaient de lui...

D'un coup, les morts-vivants disparurent. Le vampire passa une main devant son visage.
Que s'était-il passé? Ces cauchemars éveillés se produisaient de plus en temps souvent... Était-ce une étape normale dans la vie d'un immortel? Était-il le seul à voir ce genre d'horreurs?

«Je devrais peut-être en parler à Gen.» songea Samuel.

Il se souvint... quelle heure était-il? Samuel tendit la main à tâtons vers sa table de chevet, attrapa son cellulaire. L'heure apparut dans le haut de l'écran. 00:27. Cela signifiait que ça faisait plusieurs heures qu'il était ainsi sans remuer dans sa chambre.

Soudain, une envie urgente se fit sentir dans ses muscles, qui chassa la morbidité qui prenait possession de lui.
L'appel du loup.
Ce désir bestial de sentir le vent contre son visage et le sol meuble sous ses pattes. Cette pulsion animale de chasser, enfoncer ses crocs dans une gorge tiède, de la déchirer en d'en boire le sang! Cette envie de courir à toute vitesse, de bondir, d'hurler à la lune. Devenir une bête et d'oublier l'homme, lois et sociétés. De ne plus être humain.

Humain?

-... il y a longtemps que je ne suis plus humain, murmura l'immortel pour lui-même.
Sa voix dénudée d'émotion avait plané dans l'air lourd de sa chambre enténébrée, avant de mourir dans le silence.

*Environ 10 000 dollars CAN ou plus ou moins 9000 euros

La journée touche à sa fin, le sommeil deviens de plus en plus léger, même s'il est encore impossible d'en sortir.
Plus que 2 minutes avant de sortir de la torpeur obligatoire.
Le ciel doit avoir pris des couleurs rouges sang à présent.
Encore un couché de soleil qu'elle ne verras pas.
Plus qu'une minute avant la nuit et que le ciel soit d'un bleu profond et se tâche de petites lumières.
Les lampadaires sont déjà allumés, leurs lumières diffuses sont perceptibles à travers les volets, ne laissant jamais la pièce complètement dans l'obscurité.

Ça y est, ouvrant les yeux brusquement, Line regardait sa chambre.
La même depuis des années.
Pas de nouvelles décorations, d'anciennes peintures qu'elle n'avais jamais vendues.
Sans un bruit elle sort de son cercueil.

En réalité il ne s'agit que d'un lit avec des baldaquin pour que la lumière qui passe à travers les volets ne la brûlent pas. Mais il s'agit d'une sorte de cercueil, car complètement fermé par les tissus.
Peut-être que ça se rapproche d'avantage d'un suaire que d'un cercueil.

Quittant sa nuisette bleu opale, Line se dirigea vers sa grande armoire en bois massif.
Même morte, elle adorais ce genre de meubles.
Et même morte elle gardais l'habitude de changer de vêtements entre l'état d'éveil et de sommeil.

Vêtue d'une de ses robes blanches en dentelles, Line sortie de sa chambre pour retrouver les autres membres de la "famille"...
"Famille"...
Ils n'avaient aucun lien de sang, de toute façon le leur étant figé dans leur veine, pour ceux qui en ont encore.

Sa véritable famille était morte il y a bien longtemps, dévorés par une bête mystérieuse. Allez savoir laquelle par contre.
Un loup-garou peut-être? La bête du Gévaudan? Un quelconque géant ou ogre qui avaient faim?
Ou tout simplement qu'ils sont partis lors d'une guerre diurne et qu'ils se sont cassé la nuque ou se sont fais occire par un quelconque voyageur...

Cette histoire n'est plus que passé. Un franc sourire au lèvres, Line cherche son adorable petit frère.
Un dépressif de la "non-vie" qu'est la leur.

Un regard dans la cuisine... personne.
Se serait-il encore perdu dans ses pensées? Cela arrivais encore assez souvent.
Est-ce qu'il se serait éventuellement noyé dans un bain?
...
Pensée idiote, étant déjà mort, on ne pouvais pas mourir une seconde fois... Ou peut-être pour de bon, comme ce cher Heinrich...

Un saut dans la chambre du "petit-frère" indiqua à Line qu'il était encore bien "mort-vivant", mais totalement insensible à ce qui l'entoure.

Quelqu'un d'extérieur aurais pus croire qu'il s'agissait d'une statue terriblement réaliste, ou d'un mort.
Quoique la deuxième solution n'est pas totalement fausse.

Profitant qu'il soit amorphe, Line se plaça juste derrière lui, hors de sa vue.

Il se décide à tendre le bras pour regarder son téléphone.
Ne pas encore lui sauter dessus, il est trop tôt, la surprise ne serait pas à son paroxysme.
Attendre le bon moment.
Il reste pensif un instant encore.
Sa tête est soit devenue plus lente par la dégénérescence de ses neurones, soit au contraire il cogite trop sr des futilités.

-... il y a longtemps que je ne suis plus humain.

Oui, décidément il cogitait trop pour bien peu de chose. Enfin il se lève!
Les membres nerveux, comme s'il avais besoin de courir un marathon, là, tout de suite.

Le moment est proche, encore quelques brefs instants et la proie sera parfaite.
Il se courbe légèrement, comme portant une charge trop lourde sur ses épaules.
Pas encore.
Il se redresse à nouveau, bien droit. Aurait-il pris une décision qui changerais sa mort?
Ce n'est surement rien d'aussi profond, mais il a décidé quelque chose.
Son premier pas sera l'instant de départ.

Partir avant que sa proie ne parte.
Bondir avant qu'il ne s'échappe.
Ne pas le faire trop tôt, ni trop tard.
Il faut rester patient, mais ne pas laisser filer l'occasion.

MAINTENANT!

D'un bon vif je lui saute sur le dos, le seul bruit qui aurais pu trahir l'action est le bruit de la robe, un léger frottement contre le sol.

- JE T'AI EUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!! NYAHAHAHAHAHAHA!!!

Un rire enfantin, une exclamation de joie pour si peu de chose.
C'est risible.
Pour un vivant.

Juchée sur le dos de sa "proie", Line riait abondamment.

- Je t'ai attrapé, ce n'est pas encore cette nuit que le loup mangeras du renard!

Mais là encore, ce n'est que si le loup et le renard était vivants.
Line, renarde rousse à la fourrure légèrement plus clair que les normaux.
Et Sam, loup noir des montagnes aux yeux d'un jaune lumineux.

Il est certain que chaque vampire se transformant en son animal ne ressemble à aucun de ceux qui vivent naturellement.

Un tare provenant de leur mort peut-être?

Mais pour le moment ce n'est pas la question.

Les bras fermement accrochés autour du cou de Samuel et ses jambes entourant la taille du petit-frère, Liliane ne laissait aucune partie de son anatomie inconnue à sa proie.

Le but n'est pas réellement de finir dans le même lit.
Avoir du sexe n'a que peu d'intérêt, car il n'apporte rien.
Pas moyen de procréer, pas moyen d'avoir du plaisir.
Non, le but de cette attaque n'est nullement d'avoir une ou des relations sexuelles avec lui.

Mais juste... Avoir une relation.

Frère et sœur.
Confidents.
Amis.
Ennemis.
Chasseur et chassé.

Peut importe.

Il faut juste qu'ils soient quelque chose l'un pour l'autre.
Et cette partie de chasse est nécessaire pour que quelque chose se mette en place ou que ce qui a déjà été mis en place, reste.

Ne pas rester seul.
Ne pas régresser.
Ne pas rester mort, même en étant déjà mort.

Samuel n'eut pas le temps de réagir et déjà, sa «grande soeur» s'était agrippée à lui. Il supporta cette attaque surprise sans brocher. Après tout, sa force surhumaine n'avait pas de problème à soutenir le poids de plume de la vampire. Il ne fit aucun geste pour la détacher de son dos ni pour la retenir. Il restait planté là, bêtement, comme ses membres étaient faits de marbre.
Il possédait aucune grâce. Ses mouvements étaient hachés, tellement robotiques comme si le corps n'appartenait plus au monde matériel.
Toute cette rigidité disparaissait une fois que le loup se mettait à chasser.
D'ailleurs, l'instinct animal avait grandement régressé au contact de l'immortelle. Maintenant il était simplement Samuel, le jeune vampire aux mouvements ankylosés.

-Line.
Son nom tout simplement. Aucun début ou fin de phrase. Sa voix été, comme d'habitude, dépouillé de toute émotion identifiable.

Line, son image miroir. C'était une étrange constatation qui s'était imposé à son esprit quelque mois auparavant. En retraçant les caractéristiques les plus superficielles des deux immortels, il vit qu'une ressemblance les unissait.
Lui, n'arrivant à ressentir quelque chose.
Elle, si sensible qu'un simple regard mal placé suffisait à déferler une tornade émotionnelle.
Lui, n'avait que des couleurs sombres.
Elle, n'affichant que les blancs ou des pastels.
Toutefois leur apparence s'harmonisait. Les deux possédant des cheveux foncés et lisses. Les deux étant d'une grandeur inférieure aux standards humains actuels. La coïncidence allait même que leurs yeux, sous la faim ou les moments de tension, devenaient du même rouge flamboyants.
Vu de l'extérieur, de n'importe quel passant dans la rue, ils pouvaient réellement ressembler à un frère et une soeur...
Surtout maintenant, ils étaient figés dans quelque chose que l'on pourrait décrire comme étant une scène de jeu?

Cependant, Samuel la connaissait que très peu. Après tout, il ne possédait pas la personnalité la plus avenante.

-Sais-tu où se trouve Gen? Je ne sais même pas si elle est revenue hier matin.
Il utilisait toujours le moins de mots possible pour construire ses phrases et ses dernières allaient droit au but. Efficacité. Le mot préféré de Samuel.

Son "jeune frère" s'était figé au contact. Il n'est pas un démonstratif, Line ne s'attendais pas non plus à une effusion de sentiments dégoulinant, mais à une légère réaction quand même... Surprise, colère, joie... Quelque chose.

Ceci dit, c'était à s'y attendre.

Fixement accrochée au dos de Samuel, Line enroule ses jambes autour de la taille de son frère et ressert encore sa prise, dans une pseudo prise de karaté visant à étrangler le vampire qui à apparemment 15 ans.

-Sais-tu où se trouve Gen? Je ne sais même pas si elle est revenue hier matin.

Gen, la "mère" de la famille, bien qu'elle ne soit pas la plus vieille physiquement.
C'est vrai qu'elle ne l'avais pas vue non plus.

-Non je ne sais pas, je ne l'ai pas vue non plus. J'ai chercher à t'attraper dès la sortie de ma léthargie. Alors je ne sais absolument pas. Peut-être qu'elle cherche un mari?

Liliane se pencha en arrière, tirant sur le cou de son frère, regardant le plafond, pensive.

Le jeu est passé, il faut trouver une nouvelle occupation.
Quoi faire?
Un repas?
ça se pourrais...
Mais à part sortir le sang du frigo, il n'y a pas grand chose d'autre à faire.

Une chasse?
Le frigo n'est pas rempli, mais il n'est pas vide non plus.

Sortir... Ce serait bien.
Rester enfermer dans ce manoir rend fou.

Oui... sortir...

-Et si nous allions la chercher? Suggéra Line en riant légèrement, lâchant ses mains autour du cou de Sam pour se laisser tomber au sol.

-T'es un loup... moi un renard... On peux retrouver sa trace à l'odeur.

Line dénoua ses jambes de la taille de Samuel aussi pour se redresser.
Mais elle agrippa le bras de son frère avec les siens, pressant sa poitrine contre.

«Un mari? Pour Gen? J'aurais plutôt tendance à croire qu'elle se cherche une femme.»

Samuel approuva l'idée de sa grande soeur. Déjà étant vampires, leur odorat s'était accru mais lorsqu'ils devenaient des bêtes, leurs sens étaient considérablement plus précis. Toutefois, Londres était grande, puante et de nombreuses odeurs se faisaient détruire par d'autre. Était-il possible que les enfants retrouvent les traces de leur mère même dans ses conditions? Samuel n'avait jamais traqué dans une ville et ce, pour des raisons évidentes. Commencer aujourd'hui n'était pas son intention. Toutefois...

-Espérons seulement qu'elle n'est pas trop loin de Londres. Il nous reste environ quatre heures confortables avant l'aube. En voiture nous couvrirons plus de terrain mais nous aurions plus de difficulté à la traquer.
Il prit une pause, courte et ajouta:

-Désires-tu que l'on se rendre à la Epping Forest en automobile et l'on se transforme là-bas? Se balader dans nos peaux d'animaux en ville est une mauvaise idée. En Angleterre, les gens pourraient croire que je suis le Barghest de Yorkshire et ça risque d'attirer l'attention des chasseurs de vampires.

«Même si personne ne croit à ce mythe Samuel, un loup et renard à Londres ce n'est pas la définition de subtilité.»

L'absence de leur mère était bizarre. Peut-être même inquiétante? À son souvenir, Gen ne leur avait rien dit. Il prit un moment pour réfléchir, tenter de se remémorer.
À moins que...
Tous les événement qui se passait une demi-heure avant l'aube avait tendance à se perdre dans sa mémoire lorsqu'il s'éveillait le lendemain. Pourtant, il l'avait répété souvent. : «Ne me dites rien 30 minutes avant que le soleil se lève. J'oublie tout.»
Et si Gen leur avait dit quelque chose, à propos d'un travail à faire à l'extérieur? C'était possible... et si c'était le cas, Samuel l'avait oublié, c'était sûr.
Il avait horreur de ça.
Cette faiblesse qu'il n'avait parvenu à surmonter avec le temps. Une sorte d'amnésie partielle qui s'installait lorsque la nuit s'effaçait. C'était si... particulier. À ce qu'il sache, il était le seul ainsi. Oh, il y avait peut-être d'autre. Le jeune vampire n'en savait rien du moins.

Liliane le pressait maintenant contre elle. Était-ce une définition d'amour ou d'attachement émotionnel? Samuel aurait voulu témoigne une marque d'affection en retour, simplement... Il ignorait comment s'y prendre.
Il n'était même pas capable de définir l'amour. Ni de le comprendre. Ni de le ressentir. Alors, comment pouvait-il y réagir? Par une phrase sans sens, auquel tous les mots sonnaient faux? Par une étreinte froide et calculatrice? Par un regard dont l'affection était feint?
Il avait oublié.
Il avait oublié toutes ces petites choses.. ces petites choses humaines. Ce qui faisait de lui autre chose qu'un monstre. Ce qu'il était d'ailleurs.
Un prédateur sans moral ou conscience.
Sans émotion.
Sans... rien.

Il se contenta donc de rester mou et sans volonté entre les bras de sa soeur. Lui aussi, il avait hâte de chasser.

Sujet: Re: À la maison Sam 8 Sep 2012 - 13:44

Liliane réfléchit aux propositions de son frère.
Il est vrai qu'un renard et un loup se baladant dans les rues de Londres était atypique...
Néanmoins à cette heure-ci peu de gens sont encore dehors. Et même, un renard isolé.. même blanc... que pourraient-ils y faire?

-Non, commençons par les alentours. Si ça se trouve elle n'est pas loin... Et si on part loin, on va mettre un temps fou à la retrouver. Commençons près et élargissons le périmètre.
Nous ne sommes que deux, même si on te prend pour le Chien de Baskerville, qui croirais des fous isolés aussi rapidement? Et si chasseur de vampire il y a... Nous aviserons à ce moment là.

Elle entraina Sam en le tira par le bras pour le faire sortir de sa chambre.
Le temps n'était plus à la parlotte, seulement 4h tranquilles avant le levé du soleil. il fallait chercher vite.

Une fois dans l'entrée, Liliane lâcha son frère pour se transformer.
Le changement de forme n'est pas réellement agréable.
Sentir les dents s'effiler, les os qui changent de forme et de position. La face s'allongeant, les yeux s'écartant d'avantages, les oreilles remontants.
Ça craque, les ongles deviennent griffes, les doigts raccourcissent, la colonne vertébrale s'agrandit, se modifie pour faire apparaitre une queue. Le corps se couvre de poils.

Les changements ne durent que quelques instants et la douleur s'estompe rapidement.

L'air s'engouffre dans les poumons. La pesanteur fais son effet et le renard blanc retombe sur ses quatre pattes. L'odeur familière de la famille.
L'odeur de la mère est là. Il faut suivre la piste la plus fraiche.
Le nez au sol, reniflant les odeurs, cherchant la plus récente.

Trouvé.

Ça ne prend jamais longtemps, surtout sous cette forme.
Se redressant, Liliane alla vers la porte, se dressa sur ses pattes arrières et appuya sur la clenche pour ouvrir la porte.
Heureusement le manoir possède un grand jardin bien touffu. Les voisins ne verront pas deux animaux sortir de l'intérieur de la maison.

La piste.
Museau au raz du sol, le renard pâle suit la trace de sa mère.
Une piste fraiche qui la conduiras à celle qu'elle cherche.

Sujet: Re: À la maison Mar 11 Sep 2012 - 21:31

[Ta forme animale n'était pas un renard roux? À moins que tu ai changé d'idée?]

Samuel se déshabilla avant de procéder à sa transformation. S'il se métamorphosait habillé, il restait prisonnier de ses vêtements et n'avait que d'autre choix de les déchirer à coup de dents pour s'en débarrasser. Une action qu'il souhaiterait évité s'il le pouvait.
Il se souvint, il y a au moins 75 ans de cela, un chasseur de vampire l'avait surpris. Samuel était entrain de s'abreuver d'un pédophile qu'il avait leurrer dans une ruelle. Le chasseur avait sorti un pistolet français, semi-automatique, et l'avait visé. Acculé et désespéré, Samuel avait prit sa forme animale. Il avait déchiqueté sauvagement son veston pour ensuite bondir sur l'humain.
Un coup de mâchoire avait été suffisant pour le tuer. Le chasseur avait été chassé.

Il laissa Liliane devenir une renarde et l'observa sans rien dire. Ayant environ une centaine d'années, Samuel n'était pas parfaitement habitué à changer de forme. Il se transformait beaucoup plus lentement que Liliane.
Ce qui ne rendait pas la métamorphose moins douloureuse.

Une fois sur ses quatre pattes, il prit un temps pour rétablir son nouvel équilibre. Il semblait idiot pendant le temps qu'il agitait la queue pour retrouver sa stabilité. De son nouveau point de vue, les meubles semblaient trop grands et disproportionnés.
Malgré cette sensation de bizarrerie à propos de l'ameublement, le vampire appréciait ses sens accrus d'animal. Il appréciait comment il sentait la terre sous ses coussinets. Il appréciait comment il détectait les moindres odeurs, aussi subtiles étaient-elles. Il réprima son envie de se mettre à courir, aussi vite que le vent, dans sa forme animale. Plutôt, il suivit Liliane, à pas feutrés, à l'extérieur.

Samuel regarda la renarde renifler un instant, mais accordait surtout son attention aux environs. S'il guettait une trace de vie humaine, il était prêt à intervenir. Le secret n'avait pas de prix.
Surtout pas de prix en vie humaine.
Que l'on fasse l'association ou non aux vampires, un loup au milieu de Londres serait chassé par les services d'interventions animales... ou ce qui s'y rapproche. Il y aurait probablement des fuites dans les journaux... ah, le vampire préférait ne pas y penser.

Tout à coup, sa soeur semblait avoir trouvé la piste. Il la suivit en adopta son pas à elle.

Sujet: Re: À la maison Dim 23 Sep 2012 - 21:56

Ils marchèrent un nombre de temps indéfini. Les bâtisses autour d'eux s'espacèrent et l'environnement devint plus touffu, moins bétonné. Ils s'éloignaient de Londres et cheminait vers la Epping Forest.

Soudain, Samuel tendit l'oreille. Un bruit n'était pas en harmonie avec le maelström auditif assaillant. Il prit un temps pour le localiser. Il ignorait le souffle du vent, le bruit lointain de la ville, le crissement du sol sous les pattes de Liliane, un doux hululement d'une chouette.
Là. Là, derrière cet arbre.
Ayant repéré la source du bruit, ses muscles se raidirent, puis d'un bond souple, dépassa la renarde blanche. Il s'interposa entre elle et les sons inconnus. Il avança prudemment, aux aguets, tentant d'anticiper ce qu'il trouverait derrière le grand chêne devant lui.
Des nouvelles informations, passant par ses tympans puis décortiqués par son cerveau lui parvinrent. C'était des sanglots qu'il entendait, provenant probablement d'un enfant ou d'une jeune femme à la voix aiguë.

Il se prépara mentalement à commettre le meurtre. La façon la plus efficace serait de lui écraser la tête (si c'était un enfant assez petit pour que le crâne entre dans sa mâchoire) ou de lui déchirer la gorge. Dans les deux cas, la mort serait rapide et la douleur brève.

Il fut finalement derrière l'arbre ; il s'agissait d'un garçon, ayant 10 ou 11 ans. Il avait les cheveux noirs, très bouclés, qui lui tombait autour de la tête comme un halo sombre. Pâle, maigrichon, les yeux cernés, la peau un peu jaune et cireuse, il avait l'air malade et sous-alimenté. Il était assis, appuyé contre le tronc pleurant... du sang.
Du sang. Les humains ne pleuraient pas du sang sauf dans des conditions exceptionnelles. Par contre, il existait des surhumains morts, mais vivants, étant incapable de produire aucune sécrétion...
À cette pensée, une odeur de pourriture, de stagnation et de mort, provenant de l'enfant, entra dans la truffe de Samuel.

«L'un des nôtres, » songea le vampire.

En voyant le loup, l'enfant se mit à hurler de terreur. Ses yeux bruns foncés s'agrandirent sous la terreur. Il se leva précipitamment et commença à fuir en direction de la forêt.
Samuel resta un moment interdit. Ce n'était la réaction normale d'un vampire ; tous les morts-vivants savaient que 1) Les animaux fuyaient toujours les créatures de la nuit 2) Même si pour raison inexplicable un loup venait à la rencontre d'un vampire, ces derniers ont toujours l'avantage sur les animaux grâce à leurs pouvoirs surnaturels...

La fuite était un comportement très, très étrange. Et si... Et si l'enfant était un nouveau-né vampirique? Si c'était le cas, ses réactions étaient normales. En particulier si son pater (ou mater) n'était pas avec lui ou ne lui avait rien expliqué sa nouvelle condition.

«... Et merde, » pensa l'américain.

Samuel reprit donc sa forme humaine et chassa donc l'enfant. Il ne prit même pas le temps de contourner les branches qui lui arrêtaient le chemin. Il fonça à toute vitesse contre elles et les brisa de son corps surhumainement résistant. Il entendant le jeune vampire devant lui, fuyant sans cesser de pleurer. La lumière de la pleine lune filtrait au-travers des branches, éclairant les traces des larmes sanglantes que le nouveau-né laissait un peu partout dans les bois.
Samuel le rattrapait rapidement. Le nouveau-né ne devait pas connaître ses capacités... ou ne savait pas les utiliser. La théorie de l'adolescent se confirmait.
Finalement, le vampire américain rattrapa le deuxième mort-vivant. Il posant sa main contre son poignet et le ramenant vers lui. Le jeune vampire arrêta brutalement sa course et tourna sa tête bouclée vers lui, incrédule. Samuel ne pouvait dire s'il était toujours effrayé par le loup ou par le fait qu'il voyait un adolescent nu devant lui.

Le vampire presque bicentenaire chercha des yeux Liliane. Était-elle resté plus loin, toujours à renifler la trace de Gen ou l'avait-il suivit jusqu'ici? Il la chercherait un peu plus tard. Pour l'instant... le nouveau-né.
Il le regarda, ignorant comment agir ou quoi lui dire. L'enfant s'agitait sous lui, criait, se débattait et essayait de le mordre.
Allait-il se risquer è lui parler ou il laissait cela à Liliane? Cette dernière était une femme, peut-être elle savait comment parler aux enfants... ?

Sujet: Re: À la maison Lun 24 Sep 2012 - 7:20

[Merci, je ne savais pas trop comment continuer ce coté là]

La piste était erratique. Parfois très forte et d'autres fois très faibles au point de disparaître, mais de réapparaître même pas un mètre plus loin. C'était fatigant de suivre cette piste, aussi Lilianne se concentrait dessus et laissais Samuel s'occuper des environs pour d'éventuels chasseurs.
D'ailleurs une fois dans la forêt autour de Londres, Samuel lui sautant devant la truffe. Ce n'est qu'à ce moment que Lilianne se redressa et se rendit compte qu'un humain était dans le coin.
Laissant le chasseur attraper la "proie", Lilianne le suivit au petit trop, laissant de la marge entre elle et le chasseur.

Elle retrouveras facilement la piste de leur mère, l'odeur étant forte à l'endroit où elle l'avais quitté.
De retour près de son frère, Liliane le trouva en présence d'un petit garçon. Apparemment un nouveau né vampire.

S'asseyant aux pieds de Samuel, la renarde remua doucement de la queue en reniflant les joues du gamin avant de lécher ses larmes de sang... Qu'elle tenta de recracher aussitôt. Le sang de vampire, même fraîchement né est immonde à boire.

Sentant que son frère voulais réconforter le petit, mais sans savoir réellement quoi faire, Lilianne repris son apparence. Contrairement au loup, Lianne savais métamorphoser ses vêtements en renard.

- Va retrouver tes vêtements Sam. Je m'occupe de lui.

Souriant au petit, Lianne lui pris doucement les mains avant de lui caresser les cheveux qu'elle découvrit très doux.

- N'ai pas peur. On va t'aider.

Trouver un aussi jeune vampire sans son parent était vraiment rare. Un abandon... Ou peut-être une transformation non prévue.
Ou encore peut-être qu'un chasseur était dans le coin et avais éliminé le parent.
Cette dernière éventualité était à prendre en considération et être très prudent dans ce cas.

Mais pour le moment, il fallait s'occuper de ce nouveau-né.
Complètement livré à lui-même, il ne devais pas savoir vraiment comment réagir et donc c'était sans doute normal qu'il ai fuit.

Pauvre enfant perdu et abandonné.

Sujet: Re: À la maison Lun 24 Sep 2012 - 11:03

Samuel acquiesça silencieusement à la suggestion de Liliane. Il relâcha l'enfant et reprit sa forme animale. Il avait laissé ses vêtements au manoir, le temps d'y aller et d'y revenir, il serait de retour dans 30 minutes. Cette fois par contre, il emprunterait l'un des voitures de Gen. Si Liliane décidait de ramener le gamin au manoir (après tout, après Geneviève, elle était l'aînée), il avait des chances que le nouveau-né ne sache comment prendre sa forme animale ; l'automobile était une bonne solution.
Du coin de l'oeil, il vit le jeune vampire l'observer se transformer, les yeux écarquillés.

«Ne t'inquiète, tu vas savoir faire ça toi aussi, » songea le vampire avant de s'éloigner rapidement.

L'enfant se laissa lécher le sang sur les joues par la renarde et accepta aussi les caresses. Après un moment, il regarda Liliane. La peur semblait l'avoir quitté, surtout depuis que le loup noir avait quitté l'endroit. Le nouveau-né était toujours méfiant toutefois, mais n'était plus prêt à fuir. Il observait intensément la dame blanche avant de dire de sa voix (éternellement) fluette:

-Candice... était comme ça, elle aussi. (Il hésita puis continua:) Elle se transformait en jaguar. (Il se tut quelques secondes, mal-à-l'aise.) Je ne suis plus humain, hein?
Ses mots avaient été prononcés avec la douceur d'un souffle. Il réalisait petit à petit ce qu'il venait de dire. Il n'était plus humain. Il était... autre chose.

[Au fait, une image pour le nouveau-né vampire)

Sujet: Re: À la maison Mar 25 Sep 2012 - 15:31

Lilianne écoutais religieusement le nouveau-né.
Candice... ça devait-être sa mater.
Avant de répondre aux questions du petit, la dame blanche le laissas formuler toutes ses questions et ses craintes.

- En effet mon petit. Tu n'es plus vivant. Candice est celle qui t'as changée? Quel est ton nom d'ailleurs? Tu ne voudrais pas que je t'appelle "mon petit" tout le temps. Lui dit-elle en lui caressant doucement les cheveux bouclés.

Ce petit était totalement désorienté.
Sa toute nouvelle transformation sans son parent pour le guider...
Un véritable petit louveteau abandonné.

Sa mater était une jaguar, peut-être que ce petit sera aussi un félin... Mais ce n'était pas sûr.
Toujours est-il qu'il était loin de ce stade encore.

Il était à peine à l'acceptation de sa nouvelle condition.
Et il était jeune...

Très jeune, même pour un simple humain.
Ce n'était qu'un bambin.

Pourquoi un vampire l'aurais mordu aussi jeune?

Ceci dit, il y avais des tas de raisons.

La faim.
Une traque qui se passe mal.
L'envie d'être une mère éternelle.
Besoin de chaleur.
Le besoin de ne plus voir le temps filer aussi vite.
L'envie de voir cet enfant toujours à ce stade.
Besoin d'un leurre.

Il y avais plein de raisons qui pouvait expliquer la transformation de ce jeune garçon...
Mais peu résolvais la raison de l'absence de la mater alors que le garçon était fraichement transformé.

Et c'est ces dernières raisons qui sont les plus inquiétantes.
Car un vampire, même rare, peu se sentir l'âme d'un chasseur de sa propre race.

Et ces derniers sont redoutables.

Quel était la bonne réponse pour ce cas-ci?

Sujet: Re: À la maison Mar 25 Sep 2012 - 16:07

Le nouveau-né écouta Liliane, à présent beaucoup plus calme qu'avant. Peut-être était-ce le fait qu'il acceptait son statut et qu'il se sentait avec «les siens» ?

-Je m'appelle Barnabé, répondit le vampire. C'est un nom très bizarre, je sais, ajouta-t-il avec dédain.
Il commença son récit, en évita de regarder directement Liliane, comme si tous les mots qu'il prononçait était honteux pour lui :

«Candice habitait à côté de chez moi. Elle ne sortait que la nuit. Tous les gens du quartier disait qu'elle était bizarre. Un soir, après le coucher du soleil, je suis rentré tard chez moi et je l'ai vue. Elle a commencé à me parler, comme ça. Je la trouvais différente des autres adultes... Elle ne me regardait pas de haut et ne me traitait pas en enfant. Après cette conversation, on se donnait des rendez-vous la nuit, dans la cours arrière. Ça duré... je ne sais pas, quelques mois? Récemment... Il y a... je ne sais pas combien de jours...elle m'a prit sous son bras et m'a soulevé comme si je pesais rien. Elle m'a amené loin et vite. Elle sauta tellement haut que j'avais l'impression qu'elle volait. Elle m'a amené dans un entrepôt. J'avais vraiment très peur, mais j'ai commencé à avoir plus peur lorsqu'elle a sorti un homme d'un grand coffre. Il était attaché et avait un foulard sur la bouche. Candice s'est penché sur moi et m'a... embrassé le cou. Après, je ne sais pas trop ce qui s'est passé. J'ai été malade pendant très longtemps, je voulais entrer à la maison mais Candice ne voulait pas me laisser partir. Et une nuit... une nuit j'ai regardé l'homme que Candice gardait dans l'entrepôt et je l'ai... tué.»

Barnabé prit une pause. S'il avait toujours eu un souffle, il aurait probablement reprit sa respiration à ce moment. Il avait raconté son histoire rapidement, en marquant très peu de temps entre les mots.

-Depuis ce temps je... je tue des gens. Souvent. J'ai toujours faim. Au début, j'ai essayé de manger mais, ça ne servait à rien. Je vomissais tout. Les bonbons, la viande, même l'eau. Tout. La faim ne part jamais.

Sujet: Re: À la maison Mer 10 Oct 2012 - 9:34

Lilianne écoutait religieusement le petit conter son histoire.
Ainsi il était un jeune vampire et ignorais comment survivre avec sa nouvelle condition.
Il allais donc falloir le remettre sur le droit chemin.
Donc l'éduquer...
Lilianne devait-elle prendre le parti de l'adopter?
Pouvait-elle prendre cet enfant dans la famille?
Il fallait qu'ils trouvent leur mère pour le décider... Mais elle était introuvable pour le moment...
En l'absence de leur mère, Liliane est le membre le plus ancien de la famille et est donc celle qui peux prendre les décisions...

En attendant, toujours la main dans les cheveux de Barnabé, Lilianne pris la décision de le guider un peu.

- Tu es un jeune vampire, Tu dois te nourrir tous les soirs de sang. Il est normal que tu ai tout le temps fin, même en mangeant de la nourriture humaine. Celà n'apporte pas ce que ton corps et ton instinct réclame. Viens avec moi et je t'aiderais... Veux-tu?

Il était aussi à la décision de Barnabé de choisir s'il voulais faire parti d'une famille ou non. Lilianne ne pouvais pas le forcer à entrer dans la famille s'il ne le souhaite pas.